Maxime Leblanc

Maxime Leblanc

Doctorant / Post-doctorant

SUJET DE THÈSE

Etude de la récurrence des Périodes Humides Africaines à partir de la caractérisation des poussières sahariennes déposées en Méditerranée occidentale et dans l’océan Atlantique Tropical Nord-Est au cours des deux derniers cycles climatiques.

RÉSUMÉ DE THÈSE

Au cours du Quaternaire, les variations d’insolation reçues au niveau du continent africain ont régi la dynamique de la mousson engendrant une récurrence de périodes d’intenses précipitations appelées « périodes humides africaines » (AHPs). Ces dernières ont engendré une transformation majeure du cycle hydrologique saharien comme le développement de rivières, de lacs ou encore de végétation luxuriante dans une région actuellement désertique. Au cours des deux derniers cycles climatiques (240ka), huit AHPs se sont produites de façon récurrente. De nombreuses études se sont particulièrement intéressées à l’initiation et la terminaison de la dernière AHP datée du début de l’Holocène vers 9-5ka. Cette dernière correspondant à une période où l’obliquité et l’insolation locale atteignent leurs maxima de façon quasi-synchrone, l’identification des forçages orbitaux associés à cette AHP restent controversée. Dans ce travail de thèse, les plus anciennes AHPs correspondant à des configurations orbitales différentes sont donc étudiées dans le but d’apporter de nouveaux éléments de discussion concernant les intensités, mises en place et terminaisons de ces AHPs. Pour ce faire, une caractérisation sédimentologique, minéralogique et géochimique haute résolution des dépôts de poussières sahariennes enregistrés dans deux carottes sédimentaires lacustre (lac Bastani en Corse) et marine (marge Ouest africaine) couvrant ces périodes est menée. En effet, apportées par voie atmosphérique et associées aux conditions environnementales régnant au niveau des zones sources (végétalisation, aridité), les poussières sahariennes déposées dans les archives sédimentaires renseignent, de façon indirecte mais inédite, la variabilité du cycle hydrologique saharien au cours du temps.Par ailleurs, des simulations numériques permettant de tester les réponses aux forçages identifiés via l’étude analytique des dépôts de poussières au cours des différentes AHPs seront également réalisées à partir d’un modèle couplé océan-atmosphère de l’IPSL.

ENCADREMENT

Directeur de thèse : Christophe Colin (GEOPS)

Co-directrice de thèse : Charlotte Skonieczny (GEOPS)

FINANCEMENT

Contrat doctoral (Université Paris-Sud)

Maxime Leblanc au Maroc
Carottage Maxime Leblanc