Monopol (Indian MONsOon PaleO-variabiLity) (2012-2016) & DIPOMOUSS (2019-2020)

Financement

ANR (2012-2016) / IFREMER (2019-2020)

Porteur des projets

F. Bassinot (LSCE)

Laboratoires partenaires

GEOPS (Univ. Paris Saclay, campus Paris Sud Orsay)
CEREGE (CNRS-Univ. Aix-Marseille)
EPOC (CNRS – Univ. Bordeaux I)
IPGP (Univ. Paris-Diderot)
MNHN (Paris)
Tongji University (Shanghai)
China University of Geosciences (Pékin)
Peking University (Pékin)

La mousson indo-asiatique est un phénomène climatique majeur en raison de son impact économique et sociétal sur une des régions les plus densément peuplées de la planète, et en raison de l’ampleur des transferts de chaleur et d’humidité mis en œuvre, qui en font un élément essentiel du climat global de la planète. La variabilité naturelle de la mousson indo-asiatique reste cependant imparfaitement connue et son évolution future est difficile à modéliser en raison de la complexité des processus et des interactions qui sont à l’œuvre (c.à.d. dynamique de l’océan, réponse de la végétation, télé-connexions avec les moyennes et hautes latitudes, couplage mousson/ENSO/IOD/ITF).

Les projets MONOPOL et DIPOMOUSS visent à étudier l’eau et les sédiments de l’océan Indien tropical (Est et central) afin de reconstruire la variabilité passée de la mousson indo-asiatique et sa sensibilité à différents types de forçages au cours du Quaternaire. Ils se basent sur l’exploitation des eaux et des carottes sédimentaires prélevées en 2012 lors de la campagne océanographique MONOPOL (à bord du N/O Marion Dufresne II), et qui seront prélevées en 2020, lors de la campagne océanographique DIPOMOUSS à l’aide de rosettes, des carottiers CASQ et CALYPSO et d’un carottier d’interface (multi-tubes). Ils regroupent 6 laboratoires : CEREGE, EPOC, GEOPS, IPGP, LSCE et MNHN et s’inscrivent dans le cadre d’une collaboration à l’échelle internationale au sein du programme IGBP/PAGES – IMAGES (International Marine Global Changes Study).

Mission MonopolPhotographie du Marion Dufresne, lors de la Mission océanographique MONOPOL (Golfe du Bengale). Crédit photo : Stéphanie Duchamp-Alphonse

Concrètement, les reconstructions paléocéanographiques et paléoclimatiques se basent sur une approche multi-traceurs, comprenant des traceurs biologiques (ex. études des assemblages de nannofossiles calcaires et de pollens), sédimentaires et géochimiques (ex. Ti/Al, δ18O, Mg/Ca). Les changements passés d’altération de l’Himalaya en relation avec les variations de la mousson sont établis sur la base de l’analyse de traceurs sédimentaires (argiles, granulométrie laser) et géochimiques (éléments majeurs et traces combinés aux isotopes du Nd, du Sr et du Pb).
Notre équipe se focalise plus particulièrement sur la mousson indienne et son impact sur la dynamique i) de l’érosion de l’Himalaya et du transfert des sédiments à l’océan ainsi que de la distribution des isotopes du Nd dans le golfe du Bengale et de leur évolution dans la passé (impact de l’érosion) ; ii) des eaux de surface et la profondeur de la thermocline/nutricline, qui impactent considérablement les producteurs primaires (coccolithophores notamment) ; et iii) l’hydrologie de subsurface et des eaux intermédiaires à l’échelle des cycles glaciaires-interglaciaires.

Mission MonopolPhotographie du Mutlicarottier utilisé à bord du Marion Dufresne, lors de la mission océanographique MONOPOL, permettant de prélever l’interface eau-sédiments du Golfe du Bengale. Crédit photo : Stéphanie Duchamp-Alphonse

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